Bernard Stiegler nous a quitté le 6 août dernier.
Penseur hors norme, philosophe exigeant et puissant, conférencier passionné et acteur engagé dans la société, il a vécu sa vie comme un roman et son éclairage original manquera à tous ceux, et ils sont nombreux, notamment au sein de la Fabrique du Futur, qui réfléchissent et agissent autour de la question technologique dans ses dimensions sociétales et humaines.
Son apport est original à plusieurs titres.
• En premier lieu, la dimension technique est souvent exclue de la pensée philosophique alors que Bernard Stiegler la considère comme partie intégrante et structurante de l’évolution humaine.
• L’aller-retour permanent entre les références aux penseurs classiques et la modernité.
• La remise en cause avant l’heure de notre modèle industriel sous l’angle de la notion d’entropie dans toutes ses acceptions.
• Une pensée conçue en liaison avec l’action : pour exemple la démarche expérimentale à « Plaine Commune » sur le concept de « territoire apprenant contributif » et notamment « l’économie contributive ».
• L’aller-retour permanent entre les références aux penseurs classiques et la modernité.
• La remise en cause avant l’heure de notre modèle industriel sous l’angle de la notion d’entropie dans toutes ses acceptions.
• Une pensée conçue en liaison avec l’action : pour exemple la démarche expérimentale à « Plaine Commune » sur le concept de « territoire apprenant contributif » et notamment « l’économie contributive ».
Le plus bel hommage que nous puissions lui rendre aujourd’hui, c’est de le lire, de se frotter avec les concepts qu’il développe, de s’intéresser aux expérimentations en cours.
Les techniques, et plus précisément les technologies numériques, se traduisent certes par une emprise sur nos vies et la société, mais « toute technologie est porteuse du pire autant que du meilleur » et l’enjeu est bien de s’approprier la technologie et d’imaginer des pratiques qui la font passer de « poison » à « remède ».
Cette vision optimiste, parfois difficile à discerner dans une œuvre écrite foisonnante, dense, et, il faut l’avouer, pas toujours d’une lecture aisée, on la retrouve, pour ceux qui ont eu la chance de le rencontrer et j’en fais partie, dans ces nombreuses conférences où il transmettait avec passion et pédagogie ses idées et expériences.
Le plus bel hommage que nous puissions lui rendre aujourd’hui, c’est de le lire, de se frotter avec les concepts qu’il développe, de s’intéresser aux expérimentations en cours.
D. Garreau, associé de la Fabrique du Futur
Labbeville, le 23 août 2020.
Cette vision optimiste, parfois difficile à discerner dans une œuvre écrite foisonnante, dense, et, il faut l’avouer, pas toujours d’une lecture aisée, on la retrouve, pour ceux qui ont eu la chance de le rencontrer et j’en fais partie, dans ces nombreuses conférences où il transmettait avec passion et pédagogie ses idées et expériences.
Le plus bel hommage que nous puissions lui rendre aujourd’hui, c’est de le lire, de se frotter avec les concepts qu’il développe, de s’intéresser aux expérimentations en cours.
D. Garreau, associé de la Fabrique du Futur
Labbeville, le 23 août 2020.
Auteur de nombreux ouvrages dont
- Etats de choc : bêtise et savoir au XXIe siècle (Mille et une nuits)
- coauteur, avec Denis Kambouchner et Philippe Meirieu, de L'école, le numérique et la société qui vient (Mille et une nuits).
- Etats de choc : bêtise et savoir au XXIe siècle (Mille et une nuits)
- coauteur, avec Denis Kambouchner et Philippe Meirieu, de L'école, le numérique et la société qui vient (Mille et une nuits).